En voyage sur les routes de l'Europe et de l'Asie

La Corée #1 : une belle surprise !

Les formalités douanières ont été les plus rapides depuis 1 an que nous sommes sur la route. Nous sommes avec 2 autres couples étrangers véhiculés (des anglais et des allemands) et nous avons été appelé pour sortir du bateau les premiers. Arrivés au terminal, nous présentons nos passeports et 3 minutes plus tard nous avons notre tampon pour une durée de 3 mois. Gaëtan récupère le camion après une petite fouille succincte. Une fois quelques papiers d’importation remplis et s’être acquitté d’une taxe de 300 € (permis de circuler + assurance), nous voilà libre en Corée du Sud ! Il fait une chaleur de plomb et les premières difficultés de compréhension arrivent… Si les panneaux de circulation sont traduits en anglais, les devantures de magasins ne le sont pas ! On essaie donc de prendre nos marques avec une langue et surtout une écriture que l’on ne maitrise pas du tout (et qu’on ne maitrisera jamais sur ces 1 mois et demi d’ailleurs…)

Nous décidons de se poser tranquillement à la plage, après cette semaine de route intensive, on a besoin de se reposer. Du coup, nos 5 premiers jours sont rythmés par balades et baignades… et les garçons s’en donnent à cœur à joie ! Nous devions revoir la mer qu’au Cambodge en novembre mais de contourner la Chine nous donne au moins cette opportunité ! On s’immerge doucement dans ce nouveau pays totalement inconnu pour nous.

Nous découvrons les marchés coréens et ses traditions : à priori ils aiment beaucoup le poisson séché. On flâne dans les allées du marché qu’on aime tant. Quelque soit le pays, l’ambiance est toujours semblable : paisible, colorée, vivant, avec des odeurs douces sucrés, épicés, ou plus forte pour le nez de nos garçons : poissonneuses 😊

Gaëtan goûte à une spécialité que les coréens mangent souvent le matin… ce sont des petits vers à soie baignés dans une sauce… moi je n’ai pas pu !

Il va y avoir un gros point noir dans cette virée coréenne : le coût de la vie. On se prend une bonne claque lors de nos premières courses. Depuis que nous avions quitté la Turquie (soit en mars dernier) le gasoil et la nourriture en général étaient très abordable. On le sait : il va falloir faire attention ici et se passer de certains aliments devenus trop cher. On va manger local ! Notre premier resto est d’ailleurs épique : pas de carte en anglais. On regarde ce que mangent les clients et on commande ce qui nous parait bon. La spécialité de la maison ! Nous sommes assis autour d’une table basse après s’être déchaussé. La serveuse nous apporte un grand plat rempli de légumes, morceaux de poulet et autres aliments qu’on n’a pas réussi à identifier. Nous avions demandé « No spicy » pour les enfants… et bien heureusement parce qu’après avoir mangé 5 bouchés ils avaient la bouche en feu ! C’est aussi le moment pour Mali d’apprendre à manger avec des baguettes. Il y a encore du boulot… Nous nous sommes régalés.

Nous nous échappons de la mer et de la chaleur écrasante pour entrer dans un très beau parc national : Seoraksan. Nous qui aimons randonner, on va être servi ici ! La Corée comprend plus de 20 parcs nationaux. Une belle promenade où on a rencontré des écureuils tous mignons et de belles grosses araignées (petite pensée à ma sœur, mon ancienne collègue Nat ou encore Mélissa 😉).

Après avoir gravi quelques 1000 marches, on se rafraîchit avec une bonne grosse pluie. La Corée a 4 saisons. Si les étés sont très chauds ils sont aussi très « humides ».

On se souviendra de cette rando durant quelques jours… 1000 marches… ça fait mal ! On admire ces temples dont la massive charpente bois est impressionnante.

Nous sommes allés jusqu’à la frontière qui sépare la Corée du Nord à la Corée du Sud. Ces 2 pays, qui n’en était qu’un, sont en guerre depuis 1953. Cette frontière est appelée DMZ pour « Demarcation Military Zone ». Il s’agit d’un des endroits les plus militarisés de la planète. Aucune trace humaine sur une bande de 3 kilomètres de large. On aperçoit la Corée du nord du haut de l’observatoire, fabriqué dans un but touristique. C’est d’ailleurs étrange de faire de cette guerre un attrait touristique… On ne s’éternise donc pas dans ce lieu.

statue de l'espoir d'une réunification

La Corée du Sud étant une péninsule et ne pouvant pas traverser la Corée du Nord, pour quitter le pays c’est forcement par bateau. Pour organiser ce prochain départ, nous nous rendons à la capitale, Séoul, où nous avons RDV avec M. Youn, un agent qui s’occupera de nous trouver un bateau pour affréter le camion au Cambodge. C’est donc chose faite, notre camping-car quittera la Corée du Sud le 10 octobre. Il naviguera une dizaine de jours avant d’atteindre le port de Sihanoukville au Cambodge. Et nous ? On quittera la Corée en avion le 7 octobre à destination de Bangkok en Thaïlande. On prendra notre temps pour rejoindre Sihanoukville en bus. A Séoul, nous ne sommes restés que 2 journées, la météo n’étant vraiment pas de notre côté. On a pu visiter 2 anciens palais royaux : Changdeokgung et Changgyeonggung.

Tilio, étant tombé sur une publicité d’un aquarium, avait les yeux qui pétillaient en regardant la plaquette… là pour le coup, la météo était carrément adaptée à ce genre d’activité. On craque et on emmène nos chérubins contempler des petits poissons colorés ou même encore de gros requins.

Nous quittons Séoul sous la pluie, nous y reviendrons passé un peu plus de temps à la fin du mois. Je reviendrai donc plus en détail sur cette géante ville.

Suwon : charmante ville fortifiée construit par le roi « Jeongjo » qui voulait faire de cette ville la capitale du pays. Les fortifications avaient le même but que les nôtres mais l’architecture n’en est pas moins différente.  Le contraste est d’ailleurs surprenant : juste derrière les remparts, de géants gratte-ciels dominent la ville. Et c’est comme ça un peu partout en Corée. La moindre ville est montée sur étages.

Nous apprenons qu’un typhon arrive droit sur la Corée depuis le sud. Nous prenons nos précautions en nous dirigeant loin des côtes et en mettant le camping-car dans un parking d’hôtel. Pendant la tempête, nous avons profité de la piscine ou plutôt du parc aquatique de l’hôtel. Pour la petite histoire, Gaëtan dû retourner 3 fois au camion, parce que la 1ère fois, il fallait des lycras pour ne pas être torse nu. Pensant être équipé, nous commençons à entrer dans l’eau avant d’être interpellé par un surveillant qui nous fait signe de nous couvrir la tête avec une casquette. C’est le gag ! Eh oui, ici l’équipement du baigneur est complet ! Et enfin, la 3ème fois c’était pour aller chercher les gilets de sauvetage pour pouvoir accéder à la rivière sauvage et au bassin à vague. Heureusement que nous aussi on est équipé ! Parce que sinon, la moindre « location » d’un équipement c’est 4€, et ça nous aurait juste couté un bras cette après midi piscine.

On termine cette après-midi au spa. Les coréens pratiquent beaucoup cette activité. Les hommes d’un côté et les femmes de l’autre. Je comprends vite pourquoi… si à la piscine ils sont ultra couverts, au spa, la nudité est de mise. Pas très à l’aise au début de me balader comme ça (je suis en plus la seule européenne), je me détends et profite du hammam, sauna, des bassins à 40°C, des douches à jet… au top ! En sortant, le gros de la tempête étant passé, on constate aussi qu’elle n’a pas été aussi violente qu’annoncée. Tant mieux !

Nous continuons notre découverte de la Corée en descendant vers le sud. Petite escale dans le parc national de Gyeryongsan pour compléter nos randonnées culturelles.

On s’arrête dans la ville de Geumsan, connue pour la production de son célèbre ginseng au je ne sais combien de vertu. Hormis le marché du ginseng et les boutiques le commercialisant décliné sous toutes les formes, pas grand-chose à voir ici.

A quelques kilomètres au sud, on s’est tout de même trouvé une jolie balade le long de 12 petites cascades.

Le soir venu, on serpente autour d’un lac, à la recherche d’un bivouac. Tellement sauvage, qu’il n’y a pas d’accès direct sur le lac.

On entre dans un tout petit village, un hameau. Un homme, dans son jardin, nous fait signe de venir se garer dans sa cour. Le lendemain matin, lui et sa femme nous invitent à prendre le café dans leur maison. Ils ne parlent pas anglais comme la plupart des coréens mais font preuve d’une grande générosité et sympathie.

C’est d’ailleurs juste incroyable le nombre de cadeaux que nous recevons. Surtout les garçons ! Des fruits, des gâteaux, des bonbons… ils ne se passent pas un jour sans que l’on nous offre quelque chose. Et c’est sans compter tous ces sourires échangés. Nous sommes conquis !

Après toutes ces baignades, Tilio se plaint d’avoir très mal à l’oreille et à une bonne poussée de fièvre. Son oreille est de plus gonflée. Et comme mes enfants aiment bien tomber malade un dimanche ou un jour férié, ce vendredi 13 septembre est férié en Corée ! Cela me rappelle une otite qui a mal tournée pour Mali 2 ans auparavant et qu’il a fallu opérer en urgence… (le 14 juillet !). Il faut donc aller à l’hôpital de Gwangju. Je suis un peu inquiète surtout qu’ils ne maitrisent pas tous l’anglais. Au bout de 3h, on peut voir un ORL qui nous explique que c’est une grosse otite externe. Antibiotique + anti-inflammatoire et en quelques jours ça ira mieux. Ça fait parti du voyage !

Rassurez-vous, au bout de 4 jours il va déjà mieux. C’est reparti pour les chamailleries avec son frère, mais on préfère les voir comme ça 😉.

 

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B
je vous fais un coucou de Bressuire .<br /> je prends souvent des nouvelles de tes parents.<br /> bisous
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