En voyage sur les routes de l'Europe et de l'Asie

Malaisie 2 : entre montagne et mer...

Nous prenons donc la route pour trouver le frais de Cameron Highlands. Pas de clim, nous roulons donc les fenêtres ouvertes. Sur l’autoroute la chaleur est intenable lorsque nous sortons nos bras dehors. Nous quittons l’autoroute et empruntons une petite départementale très sinueuse. Nous commençons à apercevoir un nouveau décor : les maisons sur pilotis en bois nous rappelle le Laos. Et puis devant nous, des serres s’étendent sur les collines. À première vue le paysage ne nous enthousiasme pas vraiment. Sur ces hauteurs, le climat est avantageux pour la culture des fraises, d’où les nombreuses serres, mais aussi du thé qui fait la renommée de cette région.

On trouve un petit bivouac suffisamment assez grand pour accueillir trois camions. En effet, la Smala et les Plem nous rejoignent. Dès en arrivant, nous constatons que les températures sont bien plus supportables, il doit faire entre 25 et 27°C la journée et la nuit c’est plutôt 16-17°C. Nous ressortons donc les polaires et nous retrouvons les joies d’un sommeil réparateur. Et oui, parce que quand il fait trop chaud on se réveille plusieurs fois par nuit : on a soif, on a chaud, on allume le ventilo, il fait trop de bruit alors on l’éteint, et puis on le rallume… Voilà les contraintes de dormir dans un camping-car quand il fait plus de 30 °C 😂

On se pose à profiter des copains parce que la smala a terminé son voyage et repart en France 2 jours après. Alors au programme c’est détente, jeux, maquillage, stand coupe de cheveux, sport pour Miguel et Gaëtan, et anniversaire ! Nous fêtons le passage de la dernière année de trentenaire d’Élodie. Avec Caro, nous lui offrons un massage en bas dans le village. Bien évidemment, nous en profitons pour se faire masser toutes les 3 !
photo : Plem
photo : Plem
photo : Plem
photo : Plem

S'il n’y a pas 10 000 trucs à faire à Cameron Highlands il y a au moins des randonnées ! Nous sommes au départ d’une rando dans la jungle, nous partons donc une première fois tous les 4 + 2 enfants de la smala. Le décor est superbe. On a découvert une drôle de plante qui s'enroule sur elle même pour capturer des insectes.

Nous repartons une deuxième fois mais en compagnie des Plem. Nous n’avons pas eu la chance de voir des animaux sauvages, il paraît qu’on faisait trop de bruit… C’est bizarre 🤔 Nous apprécions ces décors de jungle (le peu qu'il reste...), où tous les arbres cohabitent ensemble. A certains endroits le sol, spongieux, est même carrément rebondissant.

Nous n’attendions pas grand-chose de cette région, juste au moins la fraîcheur, du coup nous sommes satisfaits. Nous pensions redescendre tranquillement avant de rejoindre la côte est et de profiter encore de la fraîcheur mais au bout de 30 km il fait déjà très chaud. Et je vais quand même parler de la grande catastrophe écologique dont est victime la terre malaise. On sait tous qu'il faut éviter la consommation d'huile de palme... Nous avons parcourus des kilomètres et des kilomètres au travers de palmeraies. Ils ont rasé la jungle pour planter ces palmiers à huile. Les conséquences ? Presque plus de faune alors que des panneaux "attention animaux" bordent la route, et aussi l'appauvrissement des sols. Tilio, qui a fait le trajet à ma place de passager, s'est vraiment rendu compte que ce n'était pas un paysage naturel. Ça lui a bien remué les tripes... La Malaisie et l'Indonésie avaient les forêts les plus importantes du monde avec bien sûr l'Amazonie (2 gros poumons de notre chère planète en danger). La route empruntée était en très mauvais état due au passage des camions transportant les troncs d'arbres abattus. Des usines de transformation de l'huile sont implantées dans le décor... Une culture moins massive serait plus raisonnable encore faudrait-il arrêter de consommer trop de produit utilisant de l'huile de palme... et sachant que ces 2 pays fournissent la planète entière !

Nous arrivons à Kuala Terengganu un vendredi et nous comprenons tout de suite que le jour férié de la semaine c’est celui-ci ! La ville est déserte ! Nous découvrons une petite ruelle artistique puisque des centaines d’œuvres autour des tortues recouvrent les murs. Une grande campagne a été faite pour la protection des tortues en Malaisie. En effet, une partie de la population mange les œufs des tortues ce qui entraîne la disparition inquiétante de ces dernières.

Avant notre proche retour en France, nous décidons de faire une dernière escapade sur une petite île : Pulau Kapas qui signifie l’ile coton pour son sable blanc bien entendu. L’île n’est qu’à 6 km de la côte, mais n’a jamais été défigurée par le tourisme de masse. En effet, seule une poignée de guesthouses, joliment intégrées dans la jungle, borde la plage. Le reste ce n’est que de la forêt. Quelle belle surprise quand nous arrivons sur une plage de sable blanc avec une eau turquoise comme nous en avions rarement vu ! Nous ne savions pas si nous devions y rester dormir, mais en 3 minutes le choix est fait ! 

Deux jours avant, j’avais publié sur mon Facebook une vidéo montrant les plages bondées de déchets plastiques. Et bien cette escapade sur l'île de Kapas nous réconcilie largement avec les plages de Malaisie. Ici, pas un déchet à l’horizon. Si la mer en refoule, des autochtones nettoient immédiatement.

Nous avons fait notre plus beau snorkelling de notre vie. A quelques mètres de la plage, des coraux encore vivants, sont visibles. Et tellement près de la plage que Mali aura pu voir sa première anémone habitée par un poisson clown. Tilio, plus à l’aise dans l’eau, aura quant à lui, put admirer une multitude de poissons multicolores, de coraux, mais aussi une grosse seiche qui l’aura d’abord fait fuir avant d'y retourner pour l’observer plus attentivement. Quelle chance ils ont nos 2 loulous de découvrir tout ça à leur âge !

 

 

De retour sur le continent, on profite de bivouacs face à la mer. Les vaches viennent nous passer le bonjour le matin, j'adore ! On profite jusqu'au bout !

Nous ne vendons pas le camping-car car les taxes d'importation et le changement de nom s'élèvent au double du prix de vente. Le camion ne les vaut pas donc on fait le choix de le ramener en France par bateau. Ça coûte un bras mais nous n'avons pas d'autre solution. Nous faisons un dernier bivouac nature avec les copains "Why not" proche d'une cascade. Donc retrouvaille autour d'un "traditionnel" barbecue ! Nous ne devions pas les revoir puisqu'ils devaient remonter par la Chine. Ce dernier étant fermé depuis 2 mois, ils ont changé leur plan ! Les enfants sont toujours très contents de se retrouver pour jouer ensemble et moi je fais des crêpes avec ma copine Ntyalé 😉

Arrivés à Kuala Lumpur, nous passons une dernière soirée avec les Plem qui sont aussi sur le retour. On profite de la piscine de leur hôtel avec vue sur la ville.

 

Pour notre dernière semaine, nous avions réservé un appartement à Kuala Lumpur. Sauf que nous n'avions pas prévu qu'on serait en confinement... du coup c'est piscine le 1er jour parce qu'après elle sera fermée jusqu'à nouvel ordre, frisbee (sans rien casser 😊), constructions, école, danse, sport, télé... Enfin vous voyez quoi !!!!! Grosse déception quand même parce qu'on ne pourra pas visiter la capitale, on ne pourra pas se refaire de resto non plus... C'est pas grave, ce n'est que partie remise parce qu'on reviendra ! Nous apprécions la Malaisie pour sa gastronomie multiculturelle, pour le faible nombre de touristes, pour l'accueil et la gentillesse des malaisiens, pour son street art...

Et voilà... c'est notre dernier article de ce TRÈS beau voyage, une aventure incroyable en famille remplie de moments forts en émotions. Les larmes me coulent sur le visage à l'idée de rentrer en France... J'aurai tellement voulu que ce soit des larmes de joie... mais non, le sort en a décidé autrement... de ne pas pouvoir aller embrasser notre famille nous déchire... On aurait tellement préféré rentrer dans de meilleures conditions ! L'idée de rester plus longtemps ici nous a bien sûr traversée l'esprit mais la Malaisie est aussi en confinement et l'ambassade de France ici nous demande de privilégier le retour dans notre pays. Alors, on rentre. Lundi 23 mars nous serons, j'espère, dans notre avion direction notre BELLE France. Prenez soin de vous et à très vite !

THE END

 

 
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A
oh ça fait bizarre de voir ce dernier article ! :( :( à très vite
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L
Espérons que votre retour dans des conditions difficiles se passe bien.<br /> En souvenir d une rapide rencontre sur un parking de Koh Lanta<br /> Merveilleux voyage.
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L
Merci pour votre petit commentaire ! Ce retour est effectivement un peu bizarre... nous avons hâte de retrouver nos proches.